Aperçu
Tous les patients souffrant d’un TUA modéré à grave devraient se voir proposer des médicaments pour un traitement à long terme. Les médicaments doivent être prescrits pendant au moins six mois, puis réévalués en fonction de leur efficacité et de l’expérience des patients. La prise de médicaments peut se poursuivre à long terme, si nécessaire.
Les médicaments sont efficaces pour atteindre l’abstinence ou réduire la consommation excessive d’alcool. Le choix du médicament doit être basé sur les objectifs et les préférences du patient.
Au-delà de la consommation d’alcool, les médicaments peuvent améliorer la santé, notamment en réduisant les maladies du foie.
Pharmacothérapies de première intention : naltrexone et acamprosate
- La naltrexone est la meilleure solution pour l’abstinence ou la réduction de la consommation.
- L’acamprosate est la meilleure solution pour l’abstinence.
Pharmacothérapies de deuxième intention : gabapentine et topiramate
- À utiliser si les médicaments de première intention sont contre-indiqués ou s’ils ont été essayés sans succès.
- Il s’agit de produits en « usage hors indication », mais qui se sont révélés efficaces pour améliorer l’abstinence et réduire la consommation.
- La gabapentine peut être utilisée pour la gestion du sevrage et poursuivie pour aider à la réduction de la consommation d’alcool à long terme.
Tableaux
Les tableaux suivants comparent les pharmacothérapies AUD de première intention et les pharmacothérapies de remplacement.
Options de pharmacothérapie pour l’AUD
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Couverture des médicaments par province ou territoire
Ce tableau présente la couverture d’assurance des quatre médicaments pour le TUA et est à jour en date d’août 2023. Les détails de la couverture peuvent varier; veuillez donc consulter les liens ci-dessous vers les listes de médicaments assurés pour obtenir les informations les plus récentes.
✔ fait référence au statut des prestations régulières
— fait référence à un usage limité, à une autorisation spéciale ou à un statut de médicament d’exception
**Les gélules de topiramate 15 mg et 25 mg sont couvertes en vertu d’un usage limité, d’une autorisation spéciale ou d’un statut de médicament d’exception
Outil de sélection de médicament
Télécharger l’outil de sélection des médicaments ici.
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Populations particulières
La sécurité et l’efficacité des médicaments pour le traitement continu du TUA n’ont pas été entièrement établies chez les jeunes, les aînés, les femmes enceintes ou les mères allaitantes. Il est recommandé de procéder à une évaluation minutieuse des avantages et des risques, d’obtenir le consentement pleinement éclairé du patient et de procéder à une surveillance plus fréquente.
Jeunes
- Les jeunes bénéficient souvent d’un traitement psychosocial et se voient rarement prescrire des médicaments.
- Si des médicaments sont envisagés pour les jeunes, la naltrexone ou l’acamprosate sont les options à privilégier. De petites études ont montré l’efficacité de la naltrexone.
Femme enceinte ou allaitante
- Si les avantages des médicaments l’emportent sur le risque d’une consommation continue d’alcool, la naltrexone, l’acamprosate ou la gabapentine peuvent être envisagés au cas par cas et en consultation avec un spécialiste de la toxicomanie périnatale.
- Si la naltrexone est utilisée à une date proche de l’accouchement, consultez un anesthésiste, car les opioïdes ne seront pas aussi efficaces pour gérer la douleur pendant le travail et l’accouchement.
- Le topiramate est contre-indiqué en raison d’anomalies potentielles du développement du fœtus.
- Il existe peu d’informations sur ces médicaments et leur excrétion dans le lait maternel. Si des médicaments sont utilisés, les nourrissons doivent être surveillés de près en cas de somnolence et de faible prise de poids.
- Pour de plus amples détails, voir le tableau des médicaments pour les patientes enceintes.
Aînés
- La naltrexone et l’acamprosate sont recommandés, en commençant par une dose plus faible et une titration plus lente que pour la population générale.
- En cas d’utilisation d’acamprosate, la fonction rénale doit être testée au départ et régulièrement.
Autres médicaments
Les médicaments énumérés ci-dessous ont été étudiés pour traiter le TUA, mais ne sont pas recommandés. Il existe des exceptions dans des populations très précises chez qui ces médicaments pourraient être testés si les options de première et de deuxième intention sont inefficaces.
Disulfirame
- Provoque une réaction à l’alcool qui rend le patient malade (par exemple, transpiration, maux de tête, dyspnée, baisse de la tension artérielle, bouffées vasomotrices, hyperactivité sympathique, palpitations cardiaques, nausées et vomissements).
- Dans des conditions réelles, les patients ont du mal à adhérer au traitement, ce qui rend le disulfirame inefficace. Cependant, dans des conditions supervisées, où une personne désignée aide le patient à prendre le médicament, le disulfirame est efficace pour promouvoir l’abstinence. C’est pourquoi le disulfirame n’est pas recommandé pour le patient moyen.
Baclofène
- Les preuves de l’efficacité du baclofène sont limitées. Cependant, il peut être efficace pour promouvoir l’abstinence chez les patients qui ont terminé la prise en charge du sevrage. Ce traitement peut être essayé si d’autres médicaments sont contre-indiqués ou n’ont pas fonctionné.
Ondansétron
- Seules de petites études ont conclu que l’ondansétron était utile pour traiter le TUA, et ce, dans des groupes très restreints :
- Dans les cas où le TUA est apparu à l’âge de 25 ans ou moins
- Chez les patients présentant un allèle spécifique du gène du transporteur de la sérotonine
Médicaments combinés
- Il existe très peu de recherches sur les combinaisons de médicaments. La recherche ne montre pas de grands avantages à combiner deux médicaments plutôt qu’un seul.