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Vous avez besoin d’un soutien immédiat ?

Veuillez composer le 8-1-1 pour obtenir des informations et des conseils généraux sur la santé. Les membres des peuples autochtones peuvent aussi appeler la ligne d’écoute d’espoir pour le mieux-être au 1-855-242-3310.

Intervention brève

Aperçu

 

L’intervention brève doit être proposée à tous les patients (jeunes et adultes) présentant un risque élevé de consommation d’alcool ou un diagnostic de TUA.

 

L’intervention brève favorise les changements de comportement dans le but de réduire ou de cesser la consommation d’alcool. Ce type d’intervention applique généralement les principes de l’entretien motivationnel (EM), une approche psychologique qui aide les patients à accroître leur motivation à changer. L’objectif est de créer une alliance thérapeutique sous forme de partenariat avec le patient, plutôt qu’une dynamique expert-patient.

 

Les prestataires sont encouragés à suivre une formation à l’EM afin de maximiser l’efficacité de cette intervention.

 

Conseils pour vous aider à établir un partenariat avec un patient en appliquant des techniques d’écoute active :

 

  • Posez des questions ouvertes.
  • Reconnaissez et félicitez les efforts, les réflexions et les valeurs de la personne.
  • Reformulez ce que vous entendez.
  • Résumez les points clés de la discussion et demandez si vous avez oublié quelque chose.

Pour plus de détails et d’exemples, voir l’annexe 3 des lignes directrices.

TÉLÉCHARGER LES LIGNES DIRECTRICES

Le modèle des 5 étapes

 

Le modèle des 5 étapes offre un cadre pour l’entretien motivationnel. Il a été adapté pour les soins primaires afin de favoriser le changement de comportement. Les 5 étapes sont les suivantes :

 

Demander ——-> Conseiller ——> Évaluer ——-> Aider ——-> Prévoir

 

L’étape « Demander » représente le processus de dépistage et de diagnostic. Les étapes restantes sont celles du dialogue motivationnel et de la planification des soins. 

 

Voici un guide étape par étape pour une intervention brève relativement à la consommation d’alcool.

Demander

  • Amorcer une conversation sur l’usage d’alcool du patient.
  • Procéder au dépistage et au diagnostic.

Conseiller

  • Décrire clairement le résultat du dépistage.
  • Discuter des répercussions sur la santé du patient.
  • Expliquer en termes simples les liens entre les risques pour la santé et les examens de laboratoire et résultats médicaux (p. ex. anxiété, insomnie, tests de fonction hépatique, reflux gastro-œsophagien, tension artérielle), le cas échéant.
  • Discuter des préoccupations et des objectifs du patient en matière de santé.
  • Fournir des recommandations personnalisées.

 

Exemples de questions :

 

  • “Je crois que votre consommation d’alcool met votre santé en danger. Quels objectifs de santé sont les plus importants pour vous?”
  • “Je vous recommande fortement de réduire votre consommation ou d’arrêter de boire. Qu’est-ce qui a fonctionné pour vous dans le passé?”

 

Évaluer

Évaluer la motivation et l’intérêt du patient à changer ses habitudes en matière de consommation d’alcool.

 

Exemples de questions :

  • ” Est-il envisageable pour vous de modifier votre consommation d’alcool? “
  • ” Qu’auriez-vous à perdre ou à gagner en réduisant votre consommation d’alcool? ”
  • ” Sur une échelle de 1 à 10, quelle est l’importance pour vous de réduire votre consommation d’alcool? “
  • ” Que pensez-vous de ma recommandation? Avez-vous des questions ou des inquiétudes? “

 

Aider

Si le patient exprime sa volonté de changer :

  • Exprimer votre soutien et offrir des encouragements.
  • Affirmer votre confiance dans la motivation du patient et sa capacité à changer.
  • Établir des objectifs significatifs en collaboration avec le patient. Les objectifs peuvent ne pas se limiter à la réduction ou à l’arrêt de la consommation d’alcool, mais aussi comprendre une consommation d’alcool plus sécuritaire. Présenter cette liste de conseils et de stratégies pour réduire la consommation.
  • Conformément aux objectifs du patient, proposer diverses possibilités, notamment la pharmacothérapie, les interventions psychosociales, le soutien axé sur le rétablissement et le soutien communautaire.
  • Convenir d’un plan précis et d’une date ou d’un calendrier de changement.
  • Orienter le patient vers d’autres services de soins de santé.
  • Proposer du matériel éducatif, tel que le résumé public des Repères canadiens sur l’alcool et la santé et mettre le patient en contact avec des services de soutien social et des ressources communautaires près de chez lui ou offerts en ligne.

 

Si le patient n’exprime pas sa volonté de changer :

  • Réitérer votre préoccupation au sujet de la santé du patient.
  • Poser des questions pour connaître les obstacles au changement pour le patient et l’inviter à réfléchir à la façon de les gérer.
  • Encourager le patient à prendre le temps de réfléchir à la conversation.
  • Réaffirmer votre volonté de le soutenir lorsqu’il sera prêt.
  • Orienter le patient vers d’autres services de soins de santé.
  • Offrir du matériel éducatif et établir des liens avec des services de soutien social et des ressources communautaires.
  • Assurer un suivi. Refaire régulièrement le dépistage et des interventions brève.

Prévoir

  • Fixer des visites de suivi.
  • Lors du suivi, documenter la consommation d’alcool et évaluer si le patient a été en mesure d’atteindre et de maintenir les objectifs prévus.

 

Si le patient a atteint l’objectif prévu :

 

  • Le féliciter, le renforcer et encourager le changement continu.
  • Coordonner les soins avec les partenaires de référence si le patient a eu accès à de l’aide supplémentaire. Avec le consentement du patient, communiquer avec des organismes externes ou communautaires au sujet de ses progrès.
  • Évaluer et traiter toute comorbidité ou tout symptôme ou trouble de santé mentale concomitant (p. ex. insomnie, dépression, anxiété) en notant qu’ils peuvent s’améliorer avec la réduction de la consommation d’alcool.
  • Encourager le patient à établir par lui-même de nouveaux objectifs et fixer des rendez-vous de suivi.

 

Si le patient n’a pas été en mesure d’atteindre son objectif d’intervention :

 

  • Reconnaître que le changement est difficile.
  • Établir un lien entre la consommation d’alcool et les problèmes qu’un patient peut éprouver (p. ex. problèmes de santé, problèmes psychologiques, problèmes sociaux), le cas échéant.
  • Si les mesures suivantes ne sont pas déjà prises, envisager ce qui suit :
    • Aiguiller le patient vers des ressources ambulatoires ou communautaires (p. ex. groupes de soutien par les pairs).
    • Recommander la participation de la famille (s’il y a lieu et avec le consentement du patient).
    • Offrir de la pharmacothérapie, des interventions psychosociales, ou les deux, aux patients atteints de TUA.
    • Réévaluer ou rajuster le plan de traitement actuel.
  • Continuer à évaluer et à traiter toute comorbidité ou tout symptôme ou trouble de santé mentale concomitant (p. ex. insomnie, dépression, anxiété) en notant qu’ils peuvent s’améliorer avec la réduction de la consommation d’alcool.
    • Remarque : La prise en charge pharmacologique de la dépression et de l’anxiété est moins efficace tant que le patient continue de consommer de l’alcool.
  • Fixer des rendez-vous de suivi.

L’intervention brève en action

 

Dans cette vidéo, vous verrez un clinicien discuter de consommation d’alcool avec un patient qui a rempli le questionnaire AUDIT (Alcohol Use Disorders Identification Test). Voilà un bon exemple de l’utilisation des techniques d’entretien motivationnel (y compris le consentement), de l’utilisation des questions ouvertes et de la possibilité pour le patient d’orienter son propre plan. Notez que dans cet exemple, le clinicien effectue les cinq étapes décrites ci-dessus, mais le patient n’est pas prêt à changer, de sorte que la partie « Prévoir » consiste à planifier une visite de suivi.